L’accession du Moghreb Association Sportive à l’élite nationale du football a redonné espoir aux supporters du club, qui risquait de devenir une simple mémoire photographique après des années de mauvaise gestion et planification.

Les bonnes volontés des uns et des autres ont convergé pour redonner son lustre à une équipe dont les talents alimentaient les rangs des équipes nationales de football, toutes catégories confondues.

Au terme d’un pénible périple d’une saison très compétitive, qui a tenu en haleine le public du début à la fin, le MAS n’a pas raté le coche grâce à un mélange de joueurs jeunes et expérimentés, sous une direction technique nationale, menée au début par Mounir Jaouani, puis par Abdellatif Jrindou.

Le club a donné une leçon à tous les clubs de la région, en faisant montre d’une véritable capacité de conjugaison des efforts, de mobilisation des énergies sur les plans administratif, technique et populaire pour surpasser la crise et se redresser sur la voie du succès.

Cet exploit ne peut, toutefois, occulter une situation difficile que vivent d’autres clubs de la région, à leur tête le CODM, l’autre pôle du derby régional brulant MAS-CODM qui a longtemps marqué l’histoire du football national.

Cela fait plusieurs années que le CODM n’a pas droit de cité sur la scène médiatique nationale. Les seules fois où le club historique de la capitale ismaélite refait surface, ce n’est nullement en raison de ses exploits, mais plutôt de ses problèmes administratifs répétitifs qui ont précipité sa dégringolade chez les amateurs. Une situation qui attriste au plus haut point les Meknassis, qui se rappellent de générations de joueurs qui ont fait la fierté de la ville : Bidan, Daidi, Badidi ou Camacho.

Des appels sont souvent lancés pour stopper l’hémorragie et se mobiliser autour d’un projet qui aura pour finalité de ressusciter le CODM. La mission ne semble, en tout cas, pas aisée, au vu du contexte actuel.

Une autre équipe de la région s’attend à des jours meilleurs. Il s’agit du Wydad de Fès, qui joue depuis plusieurs années en deuxième division de la Botola.

Alors que certains observateurs sportifs estiment que le peu de moyens dont dispose le club limite ses ambitions, le public du WAF, notamment son fief à ‘’Fès Jdid’’, s’impatiente pour retrouver les lumières de la première division. C’est le rêve que nourrit le club à chaque début de saison, avant que la machine ne s’enraye au fil des journées.

Si le WAF a réussi à se maintenir parmi les équipes candidates à l’accession, malgré les contraintes, d’autres clubs qui animent la scène footbalistique dans la région dans les divisions inférieures croupissent sous les problèmes. C’est le cas entre autres des équipes de Taza, Sefrou et Taounate qui constituaient jadis une pépinière de talents, outre leurs rôles sportif et social d’encadrement des jeunes.