Ces chantiers incarnent la ferme volonté de poursuivre la réforme d'un système national de santé, capable de répondre aux exigences de réussite du Chantier Royal de généralisation de la protection sociale.

La pandémie de Covid-19, qui a mis en lumière les capacités de gestion du Maroc et sa réussite à contenir l'épidémie et limiter sa propagation, a mis le secteur de la santé face à des défis majeurs d'où la nécessité de renforcer ses infrastructures, ses équipements médicaux et ses ressources humaines.

Ainsi, le nouvel hôpital "Ibn Sina", dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI a lancé, le 5 mai dernier, les travaux de construction, est un projet futuriste qui viendra renforcer l'offre sanitaire du Royaume avec une capacité d’accueil de plus de 1.000 lits.

Le futur hôpital permettra d’assurer davantage de complémentarité dans la carte sanitaire au niveau de la Région Rabat-Salé-Kénitra, tout en redonnant à l’hôpital "Ibn Sina", construit en 1954, la place historique qu’il occupait en tant que pépinière de compétences et structure de recherche médicale.

Avec une surface couverte de plus de 190.000 m2, le futur hôpital comportera notamment un pôle d’hospitalisation, des unités de soins intensifs, des hôpitaux de jour, des services de consultations externes, d’exploration, des urgences et de soins de suite et de réadaptation, des unités de réanimation, une unité des grands brûlés, un service des maladies respiratoires graves, un Centre d’hémodialyse, et des plateaux techniques.

Outre ce complexe hospitalier futuriste, la région RSK a connu l'inauguration et la mise en service de plusieurs établissements de santé pour rapprocher les services de santé de la population en milieu urbain ou dans les zones rurales.

Ainsi, le Centre Hospitalier Moulay Youssef de Rabat a ouvert ses portes, le 28 février dernier, pour recevoir les malades après l'achèvement des travaux de construction et sa dotation en matériel médical et logistique et après avoir rempli les conditions de sécurité.

La mise en service du centre hospitalier intervient en application des Hautes Directives Royales relatives au lancement d'une profonde réforme et réhabilitation du secteur de la santé, et dans le cadre du développement de l'offre de santé pour accompagner le lancement des Chantiers Royaux de protection sociale et le rapprochement des services sanitaires des citoyens et citoyennes.

De même, l’infrastructure sanitaire s’est renforcée à Rabat avec la construction et l’équipement de deux centres de santé urbain et pluridisciplinaire de diagnostic de niveau 2, permettant ainsi d’étoffer l’offre de soins à l’échelle de la capitale du Royaume.

Il s’agit du Centre de santé urbain Nahda et du Centre pluridisciplinaire de diagnostic de niveau 2, deux unités de nature à améliorer l’accès des citoyens aux traitements et prestations de santé de base, ainsi que les conditions de travail des professionnels de santé.

A Témara, le Centre hospitalier provincial (CHP) Lalla Aicha a reçu ses premiers patients à partir du vendredi 4 mars 2022.

Ce centre permet de renforcer l’offre de soins au niveau de la région de Rabat-Salé-Kenitra, principalement au niveau de la préfecture de Skhirat-Témara, qui connaît une augmentation du taux de croissance démographique et une surcharge au niveau des établissements de santé relevant de cette province et ses environs.

Il va couvrir une population de 740.000 personnes et a été construit sur une superficie totale d’environ 23.000 mètres carrés, avec une enveloppe budgétaire d’environ 380 millions de dirhams.

Le CHP Lalla Aicha fournira une capacité de 272 lits, dont 60 dédiés au service médical, 30 aux services d’orthopédie et de neurochirurgie, 60 lits dédiés au service de chirurgie et 90 lits au service de la mère et de l’enfant, en plus de 26 lits au service de réanimation et des urgences mis à la disposition de la population.

La promotion de l'offre de santé n'est pas restée limitée aux grandes villes de la région, mais a plutôt atteint des petites villes telles que Sidi Slimane et Khémisset.

Dans ce contexte, la ville de Sidi Sleiman a connu, en fin d'année dernière, l'inauguration d'un centre d'hémodialyse mis en place grâce à l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH).

À cet égard, Khémisset a enregistré un renforcement de ses infrastructures sanitaires avec le lancement des services de deux centres de santé ruraux de premier niveau, de nature à étoffer davantage l’offre de soins à l’échelle de la région de Rabat-Salé-Kénitra.

Les deux unités, situées dans les communes de Mkam Talba et Sidi Allal Lamsadder, sont dotés d’équipements logistiques et biomédicaux de haute qualité.

Ainsi, le centre de santé de Mkam Talba a fait l’objet de travaux de reconstruction et d’équipement ayant nécessité 1,65 millions de DH, dans le cadre d’un partenariat entre le ministre de la Santé et de la protection sociale et l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH).

Quant au centre de santé de Sidi Allal El Masdar, il a été réalisé pour un coût de 1,73 million de DH dans le cadre d’un partenariat entre le ministère et le programme de réduction des disparités territoriales et sociales dans le monde rural.

A Kénitra, l'offre de soins dans la commune rurale de Mnasra a été renforcée avec l’inauguration, en février dernier, du centre de santé rural Oulad Assal destiné à améliorer les prestations médicales de proximité pour la population.

La réalisation de ce centre, reconstruit et réaménagé sur une superficie de 363 mètres carrés, a nécessité un investissement estimé à 1,4 million de dirhams. Il est destiné à offrir des soins de proximité à plus de 12.000 personnes des habitants de la commune rurale de Mnasra.

La commune d’Ain El Aouda relevant de la préfecture de Skhirat-Témara, a enregistré l’inauguration d’un centre d’hémodialyse destiné à assurer la prise en charge des personnes atteintes d’insuffisance rénale et à rapprocher les prestations de santé des citoyens.

Ce centre, réalisé pour un investissement de plus 11 millions de DH, est d'une capacité d’accueil de 96 patients atteints d’insuffisance rénale, propose 24 générateurs repartis sur quatre salles de dialyse.

En somme, ces infrastructures au niveau de la Région RSK visent à faire bénéficier la population des meilleures conditions d'accès aux soins et services médicaux en mettant en avant une politique de proximité agissante et une valorisation des services de santé, évitant ainsi les charges et les déplacements vers d'autres centres de santé.