Dans une allocution lors de la cérémonie d'inauguration de l'exposition-événement "Le Maroc contemporain" à l'Institut du Monde Arabe, Son Altesse Royale a affirmé que "la culture n'est ni un luxe, ni une priorité que les contraintes économiques ou financières relégueraient au second rang", ajoutant qu'elle est au cœur de tout projet de société qui met l’ouverture, le progrès et la dignité humaine au sommet des valeurs qui le guident.

"Des initiatives comme celles que nous réalisons aujourd’hui sont d’incontournables antidotes aux phénomènes d’insécurité culturelle et de repli sur soi, qui traversent nos sociétés, au nord comme au sud de la Méditerranée", a dit SAR la princesse Lalla Meryem.

"C’est parce que Nous sommes convaincus que la culture est un ingrédient essentiel pour le progrès de toute société, que nous encourageons et investissons au Maroc dans les arts, dans la préservation du patrimoine et dans la création sous ses formes les plus diverses", a noté SAR la princesse Lalla Meryem, relevant que "ce sont deux nations –la France et le Maroc-liées par une trajectoire historique commune et par des affinités humaines et amicales d’une grande densité, qui délivrent aujourd’hui ce message, à travers lequel nous espérons aussi faire porter la voix de l’Afrique et sa riche culture".

SAR la princesse Lalla Meryem a, d’autre part, souligné que l’exposition "le Maroc contemporain" et celle du "Maroc Médiéval" au Musée du Louvre sont parmi les plus importantes consacrées à la scène artistique et culturelle d’un pays étranger, ajoutant que "par le souffle qu’elles porteront, durant les quatre prochains mois, elles permettront à une dialectique féconde de lier le médiéval au contemporain, de relier le Maroc de nos aïeux et celui de notre jeunesse, à travers les traits d’une continuité civilisationnelle manifeste".

Son Altesse Royale a également indiqué que les œuvres et créations marocaines présentes aujourd’hui à Paris font écho aux projets que le Royaume a récemment entrepris, visant la valorisation du capital immatériel du pays et l’élargissement de l’accès aux arts et aux biens culturels, faisant remarquer que c’est dans cet esprit que s’inscrit le lancement d’infrastructures culturelles d’envergure, telles que le nouveau Musée d’art moderne et contemporain et le grand théâtre de Rabat.

Son Altesse Royale a tenu à féliciter les commissaires français et marocain de l’exposition pour avoir su rendre hommage aux passeurs de cultures, dans un monde où la connaissance de l’Autre est source de concorde et de tolérance.

SAR la princesse Lalla Meryem a félicité également les artistes dont les œuvres ont été sélectionnées et qui seront, tout au long des mois prochains, les ambassadeurs de la création moderne et contemporaine du Maroc.

SAR la princesse Lalla Meryem a en outre indiqué que l’exposition au Louvre sur "le Maroc Médiéval" offre la précieuse opportunité de présenter les réalisations majeures accomplies sous trois dynasties successives, les Almoravides, les Almohades et les Mérinides, toutes émergentes du Sud et de l’Est du Maroc.

Les œuvres exposées sont le témoin d’une époque riche par des contributions scientifiques et techniques majeures et par ses avancées intellectuelles déterminantes, a noté Son Altesse Royale, soulignant qu’un tel progrès a été notamment rendu possible par le brassage fécond des multiples influences.

"C’est cette même diversité que consacre le préambule de la nouvelle Constitution du Royaume, qui précise que l’unité du pays, forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamiques, amazighe et saharo-hassanie, s’est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen", a indiqué SAR la princesse Lalla Meryem.

Son Altesse Royale a aussi indiqué que cette exposition nous rappelle combien la culture est un médiateur essentiel entre les leçons du passé et les exigences du présent de même qu’elle rappelle la tradition qui fait que les uns se reconnaissent dans le passé des autres et assument, dans la réappropriation de leurs origines et des influences voisines, leur destin commun. "Un destin commun qu’occulte souvent la distinction factice entre orient et occident".

SAR la princesse Lalla Meryem a également félicité "tous ceux qui ont contribué à ériger ces ponts d’amitié confraternelle entre nos deux pays", se disant persuadée que, grâce à l’expérience et au savoir-faire des parties prenantes, ces manifestations déboucheront sur un rapprochement réussi et durable des peuples et des cultures.