"Immobilisé depuis plus de 3 mois, la situation de l'industrie touristique est alarmante pour tout le pays", a relevé M. Bargach dans un entretien accordé à la MAP, ajoutant que plusieurs entreprises sont sur le point de déposer leur bilan et le maintien des emplois est dangereusement menacé.

"Le secteur du tourisme pèse 80 Milliards de devise et 125 Milliards de dirhams de recettes. Il compte pour 10% du PIB national", a indiqué le responsable, affirmant que l’impact s’est ressenti sur toute la chaîne de valeur touristique.

Il renvoie en outre, au recul mentionné par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), faisant état d’un recul du nombre de touristes de 60% à 80% à travers le monde, précisant que cela est traduit par l'arrêt total de l’activité de tout un secteur, avec de lourdes conséquences pour des milliers de familles.

"Face à la situation, des mesures urgentes ont été prises par le gouvernement et sont opérationnelles aujourd’hui", a indiqué M. Bargach, mettant en relief les mesures mises en place par le Comité de veille économique (CVE) pour aider les entreprises touchées, en autorisant le report des échéances sociales, fiscales et financières et en instaurant une indemnité versée aux employés en arrêt, financés par le fond dédié au COVID-19.

A cet égard, il met en exergue la loi 20-30, soutenant les opérateurs du secteur, en leur en permettant d’émettre un avoir en faveur des consommateurs au lieu d'être forcés de les rembourser, leur évitant ainsi des pertes substantielles.

Abordant la région Rabat-Sale-Kénitra, le président du CRT révèle qu’à l’instar de toutes les régions du Maroc, l’activité touristique est à l'arrêt, poursuivant que les mesures nécessaires prises pour la pandémie ont paralysé l’activité, notamment la fermeture des hôtels, restaurants et cafés.

"Des milliers d’actifs sont immobilisés et cela touche les emplois directs et indirects, mais aussi le secteur informel et des milliers de ménages", déplore le responsable.

"Le secteur touristique souffre depuis plusieurs mois d’un manque de visibilité quant à ses perspectives d’évolution", a-t-il relevé, notant que la fin du confinement devrait permettre un retour progressif à la normale.