Dans un entretien à la MAP à l’occasion de la journée internationale des femmes, elle affirme que certaines de ses œuvres ont réalisé un taux d’audience élevé, tandis que d’autres ont suscité la polémique, ce qu’elle considère comme un "aspect positif", étant donné que chaque scénariste souhaite que ses œuvres touchent un maximum de personnes et qu’elles provoquent des réactions, positives ou négatives, auprès du public ou que certaines scènes soient partagées sur les réseaux sociaux.

Ayant fait ses premiers pas dans le domaine de l’écriture cinématographique en 2009, Fatine Youssoufi estime qu’il n’y a pas de secret derrière sa réussite, précisant que la fiction marocaine a dernièrement réalisé “un bond qualitatif", suscité de l’engouement auprès du public marocain, après une longue période où le petit écran faisait la part belle aux productions étrangères, notamment du Moyen orient particulièrement durant le mois de Ramadan.

A propos de ses œuvres favorites, Mme Youssoufi a confié ne pas avoir de préférence, précisant que sa meilleure œuvre est celle qu’elle n’a pas encore écrite.

Évoquant ses précédentes réalisations, dont le succès revient aussi à l’équipe artistique et technique, Mme Youssoufi a exprimé sa fierté de plusieurs feuilletons tels que “Hmimou”, qui lui a ouvert la voie vers la production dramatique après avoir été spécialisée dans l’écriture humoristique.

La scénariste s'est également dite fière des feuilletons “Wlad El Am”, “Rdat Al Walida”, “Al Maktoub”, qui a eu un écho favorable auprès du public et du téléfilm “Al Baraka f Rassk”.

En plus de l’écriture de scénarios, Fatine Youssoufi a mené une expérience en tant qu’actrice, après avoir poussé les portes du monde artistique en participant à la compétition “15 ans, 15 talents”, dans la catégorie “humour”.

Durant cette compétition, Mme Youssoufi a eu l'occasion de travailler sur l’écriture des séquences qu’elle allait présenter, ce qui lui a permis de découvrir son penchant pour ce domaine bien plus que pour la représentation.

Par ailleurs, l’artiste considère l’acting comme une “belle étape” dans son parcours, lui ayant donné un avant-goût pour l’écriture cinématographique, qu’elle essaie toujours d’améliorer par des formations professionnelles et par son travail continu.

A l’occasion de la journée internationale de la femme, elle s’est attardée sur la contribution de la fiction marocaine dans l’illustration de la réalité sociale, principalement celle vécue par les femmes.

A travers ses œuvres, la jeune scénariste essaye de refléter cette forte présence féminine au sein de la société en mettant l’accent sur les différents rôles de la femme.

Plusieurs problématiques comme celle du divorce ou de la garde des enfants, ont été abordées par la fiction marocaine afin de porter la voix des femmes, a fait savoir Mme Youssoufi.

Par ailleurs, la jeune scénariste a précisé que le traitement de ces thématiques de manière artistique participe à la mise en place d’un dialogue qui commence par l’écran pour se poursuivre dans la réalité, ce qu’elle considère comme une réussite.

Mme Youssoufi compte d'autres œuvres artistiques à son actif, notamment la deuxième saison du feuilleton “Awlad El Am”, actuellement en cours de diffusion à la télévision, ainsi que la saison 2 de la série “Al Maktoub”, qui sortira bientôt.

La scénariste a aussi annoncé qu’un autre feuilleton intitulé “Aicha”, traitant du quotidien d’une femme divorcée appartenant à la classe moyenne, allait voir le jour prochainement.

Evoquant ses futurs projets, Mme Youssoufi a parlé du feuilleton “Wlidat Al Hamri”, actuellement en cours d’écriture.

“Il s’agit d’un feuilleton social, destiné aux jeunes, qui m’a permis de m’éloigner un peu de la fiction sociale familiale”, a relevé la scénariste, ajoutant qu’un nouveau téléfilm reflétant les souffrances des patients atteints de cancer et celles de leurs familles, sera bientôt tourné afin de jeter la lumière sur leur quotidien tout en diffusant un message d’espoir et d’optimisme.