L'attraction des investisseurs est fortement liée à la capacité de la région à mettre à disposition les conditions d'implantation des activités économiques, et l’Oriental dispose des capacités nécessaires pour le renforcement des infrastructures, ont affirmé les experts, lors de ce panel tenu à l'occasion "des orientales", un événement organisé en célébration des 20 ans du lancement de l'Initiative Royale pour le développement de la région de l'Oriental.

Dans ce sens, le Directeur général du port Nador West Med, Mohamed Jamal Benjelloun, a indiqué que ce port qui constitue une pierre angulaire du plan de développement de l’Oriental vise à faire émerger un pôle énergétique national.

Il a également relevé que la réalisation du projet est centrée sur le capital humain et le savoir-faire, tandis que l’exploitation du port bénéficie du positionnement stratégique du Maroc et de la région de l’Oriental particulièrement, une zone qui se caractérise par un flux commercial est-ouest et nord-sud.

Dans la région de la Méditerranée occidentale, le taux d’utilisation des infrastructures s’élève aujourd’hui à près de 80%, a-t-ajouté, précisant que Nador West Med table sur l’expérience de Tanger Med et vise à créer un nouveau pôle économique qui va contribuer, de par son positionnement spécifique, au développement de trois régions, outre la région de l’Oriental, la région de Fès-Meknès et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.

Et d’ajouter que ce port permettra également de développer et promouvoir des zones industrielles, tout en valorisant les ressources naturelles de la région, et favorisant l’attractivité des investissements dans différents domaines dans lesquels le Maroc performe actuellement, à l’instar de l’agriculture et l’automobile.

La réussite d’un produit dépend de trois axes, à savoir l’investissement, la gouvernance et les ressources humaines, et le choix de construire la cité des métiers dans cette région s’inscrit dans cette logique et bénéficiera des opportunités logistiques que va permettre ce port, a-t-il fait observer.

Pour sa part, le Président du Directoire de MEDZ, du Groupe CDG, Mohssine Semmar, a mis en avant l’importance de renforcer les infrastructures, la connectivité de la région et l’accessibilité des services de proximité au profit des investisseurs afin de donner l’impulsion aux projets industriels constructifs.

Il a ainsi appelé à la consolidation de l’outsourcing et des ressources humaines et des compétences au niveau de la région, notant que les fondamentaux de la connectivité sont les chaines de valeurs, les prestations de l’export, et la multiplication des partenariats.

De son côté, le Directeur général de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), Ali Seddiki, a affirmé que le développement de la région de l’Oriental contribuera considérablement à l’atteinte des objectifs socio-économiques collectifs à l’échelle nationale.

Par ailleurs, il a relevé que le capital humain est un facteur déterminant dans la promotion des investissements réussis et que la formation et l’éducation sont des leviers de l’économie, soulignant la nécessité de se focaliser davantage sur les métiers mondiaux au niveau de l’ensemble des chaines de valeurs.

À cet égard, il a affirmé que la région de l’Oriental dispose d’un potentiel exceptionnel en matière d’énergies renouvelables, notant qu'il s'agit d'un grand atout, notamment dans le contexte de la crise énergétique.

La région dispose également des matières nécessaires pour la production et l’assemblage dans le cadre de l’offre de la mobilité électrique, a-t-il ajouté, appelant les acteurs des différents secteurs industriels à contribuer à la préparation du climat des affaires marocain au développement accéléré de la mobilité électrique.

Le Directeur général de l’Investissement et du climat des affaires, Ghali Skalli a, quant à lui, souligné la nécessité de renforcer davantage l’attractivité des investisseurs nationaux, se félicitant des apports des modèles de développement économiques au Maroc.

Le Maroc, a-t-il poursuivi, améliore de manière considérable son environnement économique, en œuvrant notamment pour la transformation digitale, l’inclusion et le renforcement de l’égalité des genres, aussi bien en termes d’effectifs qu’en termes de salaires, notant que la nouvelle charte de l'investissement représente avant tout la confiance dans le territoire et ses atouts, et se traduit par l’égalité territoriale et la limitation des disparités entre les régions.