L'Imam a entamé son prêche en citant le contenu du verset de la sourate "Attaouba" (le repentir): "Ils veulent éteindre la lumière d'Allah avec leur bouche, mais Dieu répugne. Est celui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la Religion de Vérité, afin qu'elle triomphe sur toutes les religions, même si les païens peuvent détester", soulignant que ce verset renseigne sur l'ampleur de l'animosité que les gens du livre nourrissaient à l'encontre de l'Islam, effrayés qu'ils étaient par la propagation rapide et spectaculaire de cette religion, qui a dû faire face, dès les premiers jours de la révélation du message coranique, à de multiples formes d'hostilité qui se manifestaient, tantôt par des simples paroles, tantôt par des actes.
L'Imam a cité à ce propos l'autodafé d'un exemplaire du Saint Coran par un individu prétendant appartenir à une entité religieuse américaine, et que son geste procédait de la liberté de culte, rappelant à ce sujet qu'il n'a jamais été prouvé que des musulmans avaient un jour brulé un livre des religions célestes qui étaient des préludes à l'avènement de l'Islam. Il a fait remarquer que toute confrontation entre religions aurait pu être évitée si les adeptes des trois religions convenaient du fait que les livres révélés procèdent du même message divin, émanant d'un Dieu unique pour une guidance et un dessein uniques.
L'Imam a rendu grâce à Dieu que les pervers des autres religions ne constituent de nos jours qu'une infime minorité et qu'il se recrutent encore parmi les gens du bien des êtres imprégnés de sagesse et oeuvrant à la paix et la concorde. Ces pervers et ces criminels ne doivent nullement être en mesure d'entraîner les musulmans dans le chaos et l'autodestruction qu'est l'extrémisme, qui, lui-même, est synonyme de pêché et d'agressivité en ces temps où prolifèrent des armes de destruction massive, a souligné l'Imam.
Il a rappelé que le Conseil supérieur des Ouléma, que préside SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, a condamné vigoureusement l'autodafé d'un exemplaire du Saint Coran, mettant en garde contre les dérives que constitue cet acte et ses risques pour les efforts de paix et de concorde. Le Conseil a également appelé les sages parmi les gens de la religion et de la politique ainsi que les décideurs à être attentifs à ce genre d'actes haineux afin que la religion ne soit pas mise à profit par ces pervers pour la dévier de ses nobles desseins, citant le verset coranique: "Satan vous menace de la pauvreté et vous commande les turpitudes, Dieu vous promet son pardon et ses bienfaits, et certes Dieu est immense et savant".
L'Imam a indiqué que la défense du Saint Coran impose ce genre de condamnation de l'autodafé du livre saint, appelant à plus d'attachement au Saint Coran qui offre le salut et l'immunité contre toute déviation qu'il s'agisse de la pensée ou du comportement. L'humanité, a-t-il poursuivi, en a grand besoin de nos jours.
L'Imam a affirmé que le Très Haut a gratifié le Maroc d'un Roi attaché au Saint Coran et à la Sunna et qui n'a eu de cesse d'appeler et d'oeuvrer à la compréhension, à la connaissance mutuelle et à l'échange entre les religions et les cultures, et d'appeler les sages et les consciences vives de tous les rangs, pour agir de manière commune afin de lutter contre toutes les formes d'extrémisme religieux et oeuvrer au mieux à parer toute incidence de ces actes.
A la fin de son prêche, l'Imam a imploré Le Tout-Puissant de préserver SM. le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, protecteur de la nation et de la religion, et de le combler en la personne de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de l'illustre famille royale. Il a également élevé les Prières à Dieu pour avoir en Sa sainte Miséricorde feu SM. Hassan II et feu SM. Mohammed V et de les accueillir dans son vaste paradis.