L’Afrique doit être au cœur de la coopération internationale pour le développement afin de l’aider à s’affranchir de son passé colonial et à libérer ses énergies, a affirmé SM le Roi dans un discours adressé à la 70ème session de l'Assemblée Générale de l’ONU, dont lecture a été donnée, mercredi à New York, par SAR le Prince Moulay Rachid.
Aujourd’hui, l’Afrique, malgré ses atouts, se trouve à la croisée des chemins, a ajouté le Souverain précisant que sans un soutien international "substantiel et tangible", le continent africain connaitra des écarts "criants" et "graves" entre ses pays, dont certains sont engagés dans le processus de développement et de progrès, alors que d’autres se débattent dans leurs problèmes et s’enlisent dans la pauvreté, l’ignorance et l’instabilité.
SM le Roi a également appelé à ce que la paix et la stabilité soient placées en tête des priorités pour prévenir les conflits, faire face à l’extrémisme et au terrorisme et régler la problématique migratoire, soulignant que ce travail "devrait se faire suivant une approche qui tienne compte de la dignité des immigrés et de la préservation de leurs droits fondamentaux, et qui s’attaque aux causes profondes de ce phénomène".
La réalisation du développement ne se fait pas par des décisions bureaucratiques, ou par le biais de rapports techniques fin prêts et manquant de crédibilité, a insisté le Souverain qui a fait remarquer que cet objectif requiert plutôt la connaissance profonde de la réalité des peuples et de leurs spécificités, l’analyse objective des contextes dans lesquels ils vivent et le travail de terrain sérieux qui répond à leurs aspirations et à leurs préoccupations réelles.
"Je connais très bien les situations difficiles en Afrique et je sais ce que je dis. En fait, nombre d’Africains vivent dans des conditions extrêmement dures. Et la réalité est infiniment plus cruelle et plus amère que ce qui est indiqué dans les rapports de certaines organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales" , a dit le Souverain précisant que pour remédier à cette situation, il importe d’adopter, à moyen terme, une vision inclusive et cohérente, aux dimensions complémentaires les unes des autres.
"Ceci requiert également des initiatives pratiques et urgentes car la dégradation de la situation et les nécessités pressantes du quotidien ne peuvent attendre que la bureaucratie internationale se réveille pour prendre les décisions requises", a souligné SM le Roi.