Dans un discours prononcé vendredi à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 5ème année législative de la 9ème législature, le Souverain a indiqué que "nous n’avons d’autre choix que de mettre en place des institutions régionales efficientes, pour que le Maroc ne manque pas ce rendez-vous important avec l’histoire".
Le discours royal, qui intervient après les premières élections locales et régionales, organisées sous la Constitution de 2011, et la mise en place de la Chambre des conseillers dans sa nouvelle configuration, affirme que "la représentation des citoyens est une charge éminemment importante qu’il appartient aux élus et aux partis politiques d’assumer, soit en honorant leurs promesses envers les électeurs, soit en s’employant à répondre aux préoccupations pressantes qui sont les leurs".
A cet effet, et partant des attributions que confère la Constitution à SM le Roi en qualité du Roi du Maroc, le Souverain a félicité l’ensemble des élus, parlementaires et présidents des Conseils locaux et régionaux. Ainsi, et conformément aux Hautes orientations royales aux candidats, avant le déroulement de ces élections, contenues dans le discours du 20 Août, le Souverain a affirmé que "nous ne saurions considérer que le processus a atteint son terme. Car, en effet, les élections ne sont pas une fin en soi. Elles marquent plutôt le commencement effectif d’un long parcours ".
En raison des surenchères que connait la scène politique et des conflits entre les personnes, SM le Roi a mis en garde que "la vie politique ne devrait pas reposer sur les personnes, mais plutôt sur les institutions", appelant les citoyens à s’imprégner de la culture des institutions, car "les personnes, quelles qu’elles soient, sont nécessairement appelées à s’en aller, alors les institutions sont là, pérennes et pour toujours".
En Sa qualité de Roi de l’ensemble des Marocains, le Souverain n’a pas manqué d’adresser un message particulier aux candidats qui n’ont pas été élus, les appelant à hisser leur tête en raison des services qu’ils ont rendus aux citoyens et à leur patrie.
SM le Roi a, en outre, donné un conseil précieux aux personnes et aux partis qui n’ont pas eu la confiance des citoyens: "Il faut qu’ils se livrent à une autocritique constructive pour corriger les erreurs, redresser les dysfonctionnements et poursuivre dès maintenant leur action, sérieusement et résolument, sans faiblir ou faillir, en vue de gagner la confiance des électeurs dans les prochaines échéances", étant donné que la démocratie est l’alternance dans la gestion de la chose publique et le dernier mot revient au citoyen.
Dans le but de trancher avec les lamentations a posteriori et les anciennes pratiques portant sur des accusations infondées par les candidats malheureux des autorités de falsification et de neutralité négatives SM le Roi a affirmé Son refus de telles pratiques. "Les garanties qui ont été fournies, valent bien celles que l’on trouve dans les plus grandes démocraties dans le monde", a précisé le Souverain.
La transparence et la rectitude des élections au Maroc ont été étayées par l’ensemble des observateurs internationaux ayant suivi les opérations électorales.
"Il va sans dire que quiconque s’estime lésé en raison de certains dépassements, somme toute isolés, que connait d’habitude la pratique démocratique, garde la latitude de saisir la justice", a fait savoir SM le Roi.
Parmi les principaux enseignements contenus dans le discours royal, l’immense fierté du Souverain de la participation massive des habitants des provinces du sud du Royaume aux dernières élections ayant enregistré la plus forte participation à l’échelle nationale.
Dans ce sens, SM le Roi a affirmé qu’il s’agit-là "d’une preuve démocratique supplémentaire de l’attachement des populations du Sahara à l’intégrité territoriale et au système politique de leur pays. Cela traduit également leur volonté d’insertion efficace dans les institutions nationales".
"La légitimité populaire et démocratique acquise par les élus, qui ont été choisis en toute liberté, fait de ceux-ci les véritables représentants des populations du Sahara marocain, contrairement à une minorité qui réside hors-patrie et tente illusoirement et sans le moindre fondement juridique de s’autoproclamer représentant de ces populations", a relevé le Souverain.
Il s’agit, en effet, d’un message, on ne peut plus, clair à l'adresse de la communauté internationale et à ceux qui véhiculent des thèses dénuées de tout fondement, sous prétexte du droit des peuples de disposer d’eux-mêmes. Les habitants du Sahara ont, bel et bien, décidé de leur propre destin à travers des élections libres, démocratiques et représentatives.