Organisé par la Commission nationale marocaine, ce forum vise à explorer deux jours durant les dimensions éthiques de l'utilisation de l'intelligence artificielle, en soulevant les répercussions potentielles, à la fois positives et négatives, sur les sociétés, les écosystèmes et les vies humaines. Il cherche aussi à favoriser une compréhension commune des responsabilités inhérentes à l'introduction de l'intelligence artificielle dans divers domaines de la société, offrant une plateforme où les intervenants peuvent partager leurs connaissances et discuter des meilleures pratiques pour guider son développement futur.
S'exprimant à l'ouverture de ce forum, le secrétaire général de la Commission nationale marocaine pour l'éducation, les sciences et la culture, Jamal Eddine El Aloua, a souligné l'importance du partage d'expériences à travers les chaires scientifiques, les qualifiant d'espaces d'échange intellectuel au service du développement durable.
Mettant en avant leur rôle dans la promotion de la paix, l'innovation et le renforcement des relations entre les pays partenaires, M. El Aloua a souligné l'influence potentielle de l'intelligence artificielle sur les politiques grâce aux nouvelles générations de chercheurs et de savants.
Il a aussi affirmé l'importance d'une utilisation éthique de l'intelligence artificielle conformément à la recommandation de l'UNESCO, tout en insistant sur la nécessité d'échanger les idées pour obtenir une vision arabe et africaine homogène en la matière.
"Il est nécessaire d'aborder l'intelligence artificielle sous des angles multiples, au vue de la complexité inhérente à cette question et des divers enjeux qu'elle englobe", a fait savoir, de son côté, le secrétaire général du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, Aziz Kaichouh, tout en insistant sur l'importance cruciale de l'aspect éthique.
A cet égard, M. Kaichouh a souligné la responsabilité qui incombe à la communauté scientifique et technologique dans le développement et l'application de l'Intelligence artificielle.
"Nous assistons à une nouvelle révolution qui soulève des questions fondamentales sur ce que nous pouvons faire et qui nous sommes", a dit pour sa part le représentant de l'UNESCO pour le Maghreb, Eric Falt, mettant en garde contre certains usages de l'intelligence artificielle susceptibles de porter atteinte aux droits fondamentaux.
Évoquant la recommandation de l'UNESCO sur l'éthique de l'intelligence artificielle, adoptée à l'unanimité par tous les membres de l'organisation, M. Falt a indiqué que "cette recommandation se concentre sur les droits humains et la dignité humaine, marquant des décisions pionnières dans ce domaine".
Il a salué le Maroc pour avoir "résolument répondu à l'appel de l'UNESCO, devenant l'un des premiers pays à adopter cette recommandation", notant que le Royaume s'est doté de plusieurs outils pour intégrer l'intelligence artificielle dans sa vision nationale, de manière à générer une croissance économique et à améliorer le niveau de vie des citoyens.
"Cette démarche place le Maroc en tant que modèle de progrès dans la région, illustrant un engagement ferme envers l'éthique de l'intelligence artificielle et son intégration responsable dans le développement national", a-t-il dit.